Souvenirs...

Invité

Presque toute la famille était partie chasser, où dans le cas de Carlisle, retourné travailler à l'hopital. Anthony et Marie avait eu envie d'une soirée vidéos. J'étais donc allé avec eux au centre commercial de Port Angeles, leur acheter quelques films qu'ils avaient envie d'écouter. De retour à la maison, nous avions été chasser en famille, seulement nous trois. J'aurais bien aimé avoir Bella avec nous, mais je savais que c'était impossible pour le moment. Je ne désespérai pas, cependant que mon désir de reconquérir celle que j'aimais depuis le premier jour, où j'avais vu son regard couleur chocolat et humé sa si délicieuse odeur, qui me brûlait les entrailles à en devenir fou.

De retour de chasse, les enfants s'installèrent devant l'écran géant qui nous servait de téléviseur et choisirent d'un commun accord un film qu'Anthony plaça dans le lecteur DVD. Intallés confortablement dans les divans en cuir blanc du salon, leur attention était totalement dirigée sur la télévision. Je restai un cours moment avec eux mais contrairement à eux, le film n'arrivait pas à capter mon intérêt. Je m'excusai donc auprès d'eux, les embrassant sur le front et les avertissant que Rosalie, Em, Alice, Jasper et Esmée allaient sûrement rentrer sous peu. J'avais besoin de bouger pour penser à autre chose.

Je me dirigeai vers le garage, prit ma Volvo et quittai le domaine pour la route. Je n'avais pas d'idée précise en tête et cela m'importait peu. Depuis que Marie était maintenant revenue à la maison, l'image de sa mère revenait me hanter l'esprit. Je regardai autour de moi. Le paysage qui défilait devant ma vue m'étais tellement familier : le Lycée, les petits magasins de la rue principale, le poste de police où travaillait encore Charlie Swan. Pauvre homme ! Alice m'avait déjà prévenue au début de ma relation avec Bella que si je la tuais, je tuerais son père du même coup. Charlie Swan était toujours en vie, enfin physiquement parlant car depuis la disparition de Bella, Il était devenu une sorte d'automate. Il avait vraiment prit un sacré coup de vieux. J'avais beaucoup de peine pour lui. Je savais maintenant ce qu'il traversait. Je le savais parce que je venais de le vivre moi-même. Perdre son enfant est une chose terrible. Toutefois, contrairement à lui, je ne savais pas que j'étais devenu père car jamais je n'aurais laisser Bella toue seule dans une telle situation.

Je ralentis ma voiture en réalisant que j'approchais de la maison des Swan. Elle avait l'air en piteuse état. La voiture de service du shérif était garée dans l'allée. J'écoutai de mon ouïe hyper-développée, afin de savoir si Charlie dormait, ce qui ce révéla être le cas. Je décidai d'aller me garer plus loin pour ne pas me faire repérer et revint vers la maison. L'envie de retrouver cette petite chambre réveillait en moi ce souvenir où j'allais regarder dormir l'être de mes désirs les plus insensés. Je montai aussi aisément qu'il y a 9 ans. J'entrouvris la fenêtre qui grinça quelque peu. Cela me tira un sourire sans joie, me rappelant la première nuit que j'avais tenté l'expérience, la fenêtre était dans le même état. J'avais même dû rapporter de l'huile pour l'empêcher de grincer. Toutefois, pour cette fois, ce n'étais plus nécessaire. Je n'allais sûrement plus y revenir de toute façon.

La chambrette était la même. L'odeur de Bella planait encore dans la pièce mêlée à celle de renfermée qui régnait maintenant presque en maître. Je fermai les yeux un court instant tentant de m'imprégner de son odeur. Elle parvenait encore à me brûler de l'intérieur comme les premières fois. Je rouvris les yeux et jetai un coup d'œil dans le petite pièce. Rien n'avait bougé depuis la dernière nuit que j'y étais passé. Jamais cette nuit aurait dû se passer de cette façon. J'avais été tellement faible d'avoir succombé à son charme, sa beauté, son odeur. Je la désirais tellement cette nuit la que j'avais commis la plus grosse erreur...partir.

Je pris place dans le rocking-chair où j'avais l'habitude de m'assoir les premières nuit, avant qu'elle soit témoin que j'étais devenu le gardien de ses nuits. Je fixai le lit devant moi et me perdit dans mes pensées. Je revoyais cette ultime nuit. Celle où nos deux corps ne faisaient qu'un malgré leur température aux antipodes. Sa peau pâle, presque translucide, était brulante contre la mienne, dur et froide comme le marbre. Tellement de choses nous opposaient. Alice avait eu beau m'avoir dit qu'elle allait devenir l'une des nôtres. Moi, espèce d'imbécile, je m'obstinais à tout faire pour ne pas que ça arrive. Je ne voulais pas qu'une fille aussi douce, gentille, courageuse, responsable, aimante, ne finisse en monstre. La belle affaire ! À cause de moi, de mon manque de jugement, elle était devenue exactement ce que je ne souhaitais pas pour elle.

Maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière. Comment allez de l'avant ? Comment réussir à lui faire entendre raison. J'étais prêt à me faire décapiter et bruler vif, si cela pouvait faire revenir Bella auprès de ses enfants et SA famille. Elle avait beau le nier mais depuis que je l'avais présentée au reste des Cullen, Carlisle, Esmée et Alice l'avait accepté tout de suite. Emmett me répétait sans cesse que j'avais perdu l'esprit mais il n'avait jamais tenté de me dissuader. C'est Jasper et surtout Rosalie qui avait eu le plus mal à se faire à l'idée. De toute façon, que pouvais-je faire contre la jalousie de Rosie. Elle qui n'avais jamais voulu de son immortalité, sans pouvoir fonder sa propre famille, elle était jalouse qu'une humaine veuille devenir vampire, alors qu'elle pouvait avoir tout ce qu'elle voulait.

Une voix me sorti de mes pensées. Je fut étonné de constater que Charlie rêvait encore de sa fille unique après toutes ces année.

- Non, Bella ! S'il te plait ne part pas, reste. Je t'en prie, reste.

Je fronçai les sourcils. Sa voix s'était tu de nouveau mais ses paroles résonnèrent encore dans mon esprit. Je me levai en me promettant de retrouver Bella et la ramener à Forks. Elle ne pourrait probablement plus jamais pouvoir revoir son père mais elle avait 2 enfants qui l'attendait et l'aimait plus que tout et je savais que ce sentiment était réciproque. Je repartis comme j'étais venu, retournant à la maison, retrouver mes 2 trésors endormis la tête appuyée contre ma soeur Rosie. Cette scène me fit sourire.

- Dommage que tu n'es pu avoir d'enfant, Rosie. Je suis persuadé que tu aurais été une excellente mère. Mon fils peut se compter très chanceux et fier d'avoir une marraine telle que toi, sœurette. Maintenant, allons les mettre au lit, sinon ils vot avoir mal partout en se réveillant

Rosalie prit Anthony comme s'il avait été aussi léger qu'un bébé nouveau né et le monta à l'étage pour aller le coucher. Je la suivis avec Marie dans mes bras pour en faire autant. J'embrassai ma fille sur le front après l'avoir bordée et retournai dans la chambre de mon fils pour l'embrasser à son tour. Une fois fait, je descendis au salon, rejoindre le reste de la famille, qui s'étaient réunis pour discuter ensemble. Je pris place à côté de ma mère, qui me sourit de fierté.